L'auteur, Sam Millar, sera présent au 13e Festival du Goéland Masqué.
Que
cache ce paysage cafardeux des environs de Belfast ? ces zones
périphériques occupées par un terrain vague où seules les ruines d’un
orphelinat attestent d’une vie antérieure ? Que cache la « Barton Forest »
aux buissons d’aubépine et aux sous- bois tellement inaccessibles ? A
cet endroit hostile, seulement visité par les animaux sauvages et les
laissés pour compte de la société, s’est aventuré le jeune Adrien Calvet
lors d’une journée d’école buissonnière. Son don d’observation et son
esprit fouineur lui font découvrir un os avec « du sang séché et des
bouts de viande » puis une poupée saisie par la glace sur des eaux
gelées. Si tout au moins il pouvait se confier à son père Jack,
détective privé et ancien flic de qualité, mais celui-ci, depuis la mort
accidentelle de sa femme, a plongé dans l’alcool et se désintéresse de
son fils…
Qui sont réellement les deux vieux barbiers, Joe
Harris et Jeremiah Grazier qui, dans leur vieille boutique, répugnant à
tout changement, continuent à exercer leur métier comme autrefois, au
seul rasoir ?
Dans ce premier roman paru en 2006 en Irlande (The Darkness of the Bones) Sam Millar annonce son goût pour les
atmosphères angoissantes dans des histoires habilement construites où,
après un exposé des caractères et de l’univers des protagonistes s’ouvre
une deuxième partie haletante puis terrifiante, d’un père à la
recherche de son fils. Dans ce bout d’Irlande hors du temps, les
rapports de sexe et de mort continuent de marquer à jamais les
consciences et les actes. Ce n’est pas l’arrivée du printemps qui
donnera un vain espoir car, comme le dit Jack à la dernière page, «
c’est le système qui a foiré ».
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NB : ce roman s’inspire de faits
authentiques.
Roger Hélias
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