"Maëlys et le joueur d'échec",
roman jeunesse d'Antoine Blocier
écrit avec des élèves de 5e
du collège Kervihan de Fouesnant,
lors d'une rencontre en février 2013
organisée par le Goéland Masqué.
Maëlys et le joueur d'échecs
« Je vous demande de sortir dans le calme. Dans cinq minutes, les bulldozers détruiront le campement. Prenez vos affaires personnelles... » Mélanie frissonne et se serre contre Maëlys. Les garçons restent silencieux, se demandant quelle attitude adopter. S'ils se font remarquer, leurs parents seront informés et alors, bonjour les représailles ! Au minimum : privation de sorties. Sans qu'aucun des six n'en fasse la proposition, ils sont tous d'accord pour rester discrets.
En 2012, un Bangladais de 11 ans
sans-papiers devient champion de France d'échecs. Antoine Blocier
s'est inspiré de son histoire pour écrire Maëlys et le joueur
d'échecs. Ce livre original est né de la collaboration entre
l'auteur et les élèves d'un collège de Bretagne, huit groupes de
collégiens qui ont mis leur imagination en commun pour raconter le
périple d'lqbal, jeune garçon qui a fui son pays pour venir en
France en compagnie de son père.
Antoine Blocier au Festival du Goéland Masqué 2013 |
Préambule de l'auteur :
Février 2013, je suis l'invité d'une
classe de 5e du collège Kervihan de Fouesnant (Finistère), autour
de mon livre Maëlys et ceux des caravanes. La rencontre est un moment magique,
tant pour l'invité que pour les élèves et les enseignantes
présentes. Trois heures de débat, de passion, de complicité...
À une question de la salle « Y
aura-t-il une suite ? » je précise qu'il n'y aura pas de suite à
proprement parler, mais un nouveau livre avec les mêmes
personnages... À cette époque, le titre provisoire est Échecs et
mat. Il deviendra Maëlys et le joueur d'échecs. La proposition est
évidente : écrire quelques chapitres ensemble...
Dans l'enthousiasme, les élèves
reprennent le début du livre déjà largement commencé, y apportent
des critiques, posent des questions, proposent de nouvelles tournures
de phrases...
Puis se mettent à rédiger.
Pas facile, car ils sont répartis dans
huit mini groupes de travail, chacun avec son scénario, son style,
ses préoccupations, son vocabulaire et son rythme d'investissement
dans le projet collectif... Huit groupes, c'est huit histoires en
puissance. Il m'a fallu bien du temps pour prendre une idée de l'un,
une phrase de l'autre, les personnages du troisième... pour donner
une cohérence au récit.
Ensuite vient la validation. Car il ne
s'agit pas de simplement piocher dans l'imagination des élèves, il
faut surtout qu'ils valident ce que l'on en a fait.
Passionnant exercice de travail à
distance !
Merci aux élèves et merci à Morgane
Le Gal, leur professeur de lettres, de nous avoir mis en rapport et
d'avoir suivi de près cette belle aventure.
Merci, enfin, à Roger Hélias et à
toute l'équipe du Goéland masqué, pour avoir organisé cette
magnifique rencontre.
Antoine Blocier
Les collégiens :
Groupe 1
Belinger Camille, Fallourd
Ségolène, Le Meur Maureen,
Mener Marie
Groupe 2
Drouard Éloi, Le Bourhis
Joshua, Narzul Axel, Perrin Nicolas
Groupe 3
Pochai Nicolas, Pottier
Bran, Tristant Leo
Groupe 4
Autret Étienne, Cosqueric
Theo
Groupe 5
Bassani Lou, Josso Amalia,
Mezanger Hesther, Peron Estelle
Groupe 6
Bertre Charlotte, Gilles
Emma, Rouziès Sabine
Groupe 7
Chever Maëlle, Get Maelane,
Minolfi Julie, Marie-Jové Moïra
Groupe 8
Chapalain Antoine, Courant
Ewen, Larzul Gurvan,
Le Drezen Gwendal.
|
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire